Code du Travail Maroc 2021 PDF Ă Consulter ou TĂ©lĂ©charger Le Code du travail au Maroc est le texte lĂ©gislatif qui Ă©dicte lâensemble des rĂšgles relatives Ă lâorganisation des relations sociales au sein de lâentreprise et dans le domaine du travail. Retrouvez ici le code du travail Marocain Ă consulter ou Ă tĂ©lĂ©charger en format PDF. TĂ©lĂ©chargement Gratuit du Code du Travail Marocain PDF ici InterprĂ©tation du code du Travail Marocain Les droits syndicaux Dans ce domaine, les principales dĂ©faillances relevĂ©es sont les suivantes. Tout dâabord ,le nouveau code du travail nâintĂšgre nullement les stipulations de la convention 135 de lâOIT concernant la protection des reprĂ©sentants des travailleurs et cela malgrĂ© lâengagement formel du gouvernement Ă ratifier cette convention ainsi dâailleurs que la convention 87 sur la libertĂ© syndicale dans le cadre de la dĂ©claration du premier aoĂ»t 1996. De ce fait, le nouveau code du travail ignore lâindispensable protection des reprĂ©sentants syndicaux -membres des bureaux syndicaux au niveau des entreprises â et les facilitĂ©s dont ils doivent bĂ©nĂ©ficier pour poursuivre une activitĂ© syndicale normale. En revanche, le nouveau code du travail a renforcĂ© les prĂ©rogatives des dĂ©lĂ©guĂ©s des salariĂ©s â qui ne sont pas forcement syndiquĂ©s â en les consacrant comme reprĂ©sentants des travailleurs au niveau du comitĂ© dâentreprise, du comitĂ© dâhygiĂšne et de sĂ©curitĂ© et comme interlocuteurs uniques dans plusieurs opĂ©rations de concertation prĂ©vues par le code. Tout cela en contradiction flagrante avec le contenu de la convention 135 de lâOIT. Le code du travail au Maroc consacre et approfondit les entraves au droit de grĂšve constitutionnellement garanti Ă travers plusieurs dispositions. Par exemple > est considĂ©rĂ©e comme une faute grave pouvant entraver le renvoi sans aucune indemnitĂ© du travailleur qui en est accusĂ©. De mĂȘme, il consacre des textes et dispositions limitant lâexercice du droit de grĂšve, comme le fameux article 288 du code pĂ©nal â qui rĂ©prime le droit de grĂšve par le biais de la soi disant entrave Ă la libertĂ© du travail -, lâarticle 5 du dĂ©cret du 5 fĂ©vrier 1958 concernant le droit syndical des fonctionnaires et qui rĂ©prime toute action collective des fonctionnaires, le Dahir du 13 septembre 1938 qui permet de rĂ©quisitionner les grĂ©vistes sous peine de prison. Par ailleurs, il pose lâobligation pour les travailleurs de recourir Ă la procĂ©dure de conciliation. Le nouveau code du travail dĂ©membre Ă©galement lâunitĂ© du cadre juridique relatif Ă la crĂ©ation des syndicats actuellement le Dahir du 16 juillet 1957. En effet, lâadoption du code dans sa nouvelle version, entraĂźnerait une dualitĂ© douteuse du cadre juridique concernant lâactivitĂ© syndicale Dahir du 16 juillet 1957 pour les fonctionnaires, code du travail pour les salariĂ©s et les employeurs entrant dans son champ dâapplication. Mais plus grave encore, certaines catĂ©gories des salariĂ©s- tels que les journaliers permanents ou occasionnels relevant des administrations publiques et certaines catĂ©gories de travailleurs et de citoyens ayant des intĂ©rĂȘts communs comme les paysans indĂ©pendants, les artisanats, les commerçants ou les Ă©tudiants â nâauront plus le cadre juridique pour crĂ©er un syndicat ou exercer une activitĂ© syndicale Ă moins de recourir Ă la loi sur les associations. Lire aussi Coronavirus et travail Vos droits en tant que salariĂ©s et employeurs La flexibilitĂ© de lâemploi Le code du travail au Maroc consacre la notion de > au dĂ©triment du droit au travail qui englobe le droit Ă avoir un travail et le droit Ă le garder. Cette transparaĂźt dans les stipulations suivantes -La suppression pour le travailleur du droit Ă la titularisation aprĂšs 12 mois de travail continu dans les secteurs de lâindustrie, du commerce et services et aprĂšs 6 mois dans lâagriculture. -LâĂ©largissement du champ dâutilisation du travail sur la base de contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e avec ce qui en dĂ©coule comme prĂ©caritĂ© de lâemploi et comme rĂ©duction des droits. -Allongement de la pĂ©riode dâessai au cours de laquelle lâemployeur peut renvoyer le salariĂ© sans prĂ©avis et sans indemnisation. -Autorisation de lâemployeur Ă diminuer la durĂ©e du travail en diminuant proportionnellement les salaires; en fait cette stipulation aboutit Ă transformer les travailleurs permanents en travailleurs occasionnels. -Grandes facilitĂ©s accordĂ©es Ă lâemployeur pour les licenciements individuels et collectifs, mĂȘme arbitraires, des travailleurs; on signalera notamment la suppression par le code de toute contrainte administrative quant au licenciement collectif ou la fermeture pour les entreprises ayant moins de dix travailleurs et la suppression de toute peine de prison pour lâemployeur fermant lâentreprise de maniĂšre illĂ©gale. -DĂ©sengagement de lâEtat dans le domaine de lâorganisation de lâemploi en transfĂ©rant une partie de ses prĂ©rogatives au secteur privĂ©, autorisĂ© Ă crĂ©er des agences dâemploi. -LĂ©galisation par le nouveau code du travail des agences de travail intĂ©rimaire qui permettent de commercialiser la main-dâĆuvre temporaire en contradiction flagrante avec la cĂ©lĂšbre devise de lâOIT >. Les salaires Pour ce qui est des salaires, le code du travail, en conformitĂ© avec le credo sur la intĂšgre des dispositions en totale contradiction avec la conception du salaire comme revenu stable garantissant une vie digne le code du travail envisage lâabrogation de la loi dâoctobre 1959 sur lâĂ©chelle mobile des prix des salaires sans la remplacer par des stipulations permettant dâindexer obligatoirement lâĂ©volution des salaires sur lâĂ©volution du coĂ»t de la vie. Au lieu de stipuler lâunicitĂ© du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti SMIG garantissant un minimum de vie dans la dignitĂ©, le code consacre la possibilitĂ© de fixer plusieurs niveaux de salaires minima pour lâindustrie, lâagriculture, lâadministration, etc. Le code du travail permet Ă lâemployeur de diminuer les salaires proportionnellement Ă la diminution de la durĂ©e du travail ce qui constitue une rĂ©gression par rapport Ă la loi de 1936 relative Ă la fixation de la durĂ©e du travail et qui interdit dâabaisser les salaires suite Ă une diminution de la durĂ©e de travail.
MalgrĂ©lâarticle 2, les dispositions du prĂ©sent titre, du titre III.3, Ă lâexception de celles de lâarticle 260.28, et celles des articles 261, 263 Ă 267, du chapitre III du titre IV et du titre V, Ă lâexception de celles du paragraphe a du premier alinĂ©a de lâarticle 338.1, sâappliquent Ă©galement, compte tenu des adaptations nĂ©cessaires, dans le cas oĂč un commerçant ouFraisde remorquage et de garde des vĂ©hicules routiers saisis conformĂ©ment aux articles 209.1 et 209.2 du code de la sĂ©curitĂ© favorisant un meilleur encadrement de l'Ă©conomie numĂ©rique en matiĂšre de commerce Ă©lectronique, de transport rĂ©munĂ©rĂ© de personnes et d'hĂ©bergement touristique et modifiant diverses dispositions lĂ©gislatives (Projet de loi 150,1 DĂ©finition de l'honorabilitĂ© professionnelle De nombreuses activitĂ©s commerciales, artisanales et industrielles, ainsi que certaines professions libĂ©rales sont soumises Ă une autorisation dâĂ©tablissement prĂ©alable. Pour obtenir cette autorisation dâĂ©tablissement, la personne chargĂ©e de la gestion, de la direction, lâactionnaire ou lâassociĂ© majoritaire de l'entreprise, peuvent avoir notamment Ă justifier de leur honorabilitĂ© professionnelle. LâhonorabilitĂ© vise Ă garantir lâintĂ©gritĂ© de la profession ainsi que la protection des futurs cocontractants et clients. 2 LâhonorabilitĂ© professionnelle comme condition d''exercice de la profession de transporteur de personnes ou de marchandises ou de loueur A titre dâexemple, l'exercice de la profession de transporteur ou de loueur suppose de respecter la rĂ©glementation des transports et impose de satisfaire Ă la condition dâhonorabilitĂ© professionnelle pour chacune des personnes suivantes L'entreprise, personne morale elle-mĂȘme ; Le commerçant, chef d'entreprise individuelle ; Les associĂ©s et les gĂ©rants des sociĂ©tĂ©s en nom collectif ; Les gĂ©rants des sociĂ©tĂ©s Ă responsabilitĂ© limitĂ©e ; Les associĂ©s commanditĂ©s et les gĂ©rants des sociĂ©tĂ©s en commandite ; Le prĂ©sident du conseil d'administration, les membres du directoire et les directeurs gĂ©nĂ©raux des sociĂ©tĂ©s anonymes ; Le prĂ©sident et les dirigeants des sociĂ©tĂ©s par actions simplifiĂ©es ; Le gestionnaire de transport de l'entreprise. Selon le dĂ©cret n° 99-752 du 30 aoĂ»t 1999 relatif aux transports routiers de marchandises, modifiĂ© par le 28 dĂ©cembre 2011, une personne ne satisfait pas Ă la condition dâhonorabilitĂ© professionnelle lorsquâelle fait lâobjet - Soit de plusieurs condamnations mentionnĂ©es au bulletin n° 2 du casier judiciaire prononçant une interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle - Soit de plusieurs condamnations mentionnĂ©es au bulletin n° 2 du casier judiciaire pour l'un des dĂ©lits suivants - infractions aux articles 221-6-1, 222-19-1, 222-20-1, 222-34 Ă 222-42, 223-1, 225-4-1 Ă 225-4-7, 314-1 Ă 314-4, 314-7, 321-6 Ă 321-12 et 521-1 du code pĂ©nal ex trafic de stupĂ©fiant, abus de confiance, - infractions aux articles L654-4 Ă L654-15 du code de commerce ex peines complĂ©mentaires Ă la banqueroute telle que l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle, - infractions aux articles L221-2, L223-5, L224-16 Ă L. 224-18, L231-1, L233-1, L233-2, L234-1, L234-8, L235-1, L235-3, L317-1 Ă L317-4, L325-3-1, L412-1 et L413-1 du code de la route ex conduite d'un vĂ©hicule sans dĂ©tention du permis de conduire, refus de remettre le permis de conduire en raison du retrait de tous les points, - infractions aux articles L5224-1 Ă L5224-4, L8114-1, L8224-1 Ă L8224-6, L8234-1 et L8234-2, L8243-1 et L8243-2, L8256-1 Ă L8256-8 du code du travail ex marchandage, prĂȘt illicite de main d'Ćuvre, travail dissimulĂ©, - infractions aux articles L1252-5 Ă L1252-7 non-respect de la rĂ©glementation relative au transport de matiĂšres dangereuses, L3242-2 Ă L3242-5 non-respect des rĂšgles de la concurrence, L3315-4 Ă L3315-6, L3452-6, L3452-7, L3452-9 et L3452-10 du code des transports ex exercice de l'activitĂ© sans autorisation, - infractions aux dispositions de l'article L541-46-5° du code de l'environnement non-respect de la rĂ©glementation relative au transport de dĂ©chets qui peuvent causer des nuisances portant atteinte Ă la santĂ© de l'homme et Ă l'environnement, - Soit de plusieurs amendes pour les contraventions visĂ©es - Ă l'article R323-1 du code de la route non respect des obligations de contrĂŽle technique des vĂ©hicules, - aux articles R312-2 Ă 312-4 du code de la route non respect des rĂšgles relatives au poids total autorisĂ©, - aux articles 22 et 23 du dĂ©cret n°2007-1340 du 11 septembre 2007 non respect des obligations de qualification initiale et de formation continue des conducteurs et non prĂ©sentation des documents justificatifs, - Ă l'article 3, paragraphe III du dĂ©cret n°86-1130 du 17 octobre 1986 ex dĂ©passement des temps de conduite. Les personnes physiques ci-dessus mentionnĂ©es qui souhaitent crĂ©er une activitĂ© de transport, diriger une entreprise de transport ou devenir gestionnaire de transport ne satisfont pas Ă l'exigence d'honorabilitĂ© professionnelle lorsqu'elles ont fait l'objet de plusieurs des condamnations prĂ©-listĂ©es. Les personnes qui ne rĂ©sident pas en France ou qui rĂ©sident en France depuis moins de 5 ans doivent apporter la preuve qu'elles satisfont dans leur Etat de rĂ©sidence habituelle ou dans l'Etat de la rĂ©sidence habituelle prĂ©cĂ©dente Ă la condition d'honorabilitĂ© professionnelle dĂ©finie par cet Etat pour l'accĂšs Ă la profession de transporteur si l'Etat de rĂ©sidence habituelle est partie Ă l'accord sur l'Espace Ă©conomique europĂ©en. Les personnes physiques qui dirigent une entreprise de transport ou sont gestionnaires de transport dans une entreprise inscrite au registre Ă©lectronique national des entreprises de transport par route, ne satisfont pas Ă l'exigence d'honorabilitĂ© au regard de l'exercice de la profession lorsqu'elles font l'objet d'une dĂ©cision du prĂ©fet de rĂ©gion ayant prononcĂ© la perte de cette honorabilitĂ© au vu des condamnations pour des infractions prĂ©-listĂ©es. 3 La procĂ©dure prĂ©fectorale de la perte dâhonorabilitĂ© dans la profession de transporteur de personnes ou de marchandises ou de loueur Lorsque le prĂ©fet de rĂ©gion est informĂ© d'une condamnation pĂ©nale ou d'une sanction prononcĂ©es dans un ou plusieurs Etats membres de l'Union europĂ©enne autres que la France Ă l'encontre d'un gestionnaire de transport ou d'une entreprise en raison d'une ou plusieurs infractions mentionnĂ©es dans la liste prĂ©citĂ©, il engage la procĂ©dure administrative. Le prĂ©fet de rĂ©gion apprĂ©cie le caractĂšre proportionnĂ© ou non de la perte de l'honorabilitĂ© en fonction de l'incidence sur l'exercice de la profession aprĂšs avis de la commission rĂ©gionale des sanctions administratives. Le prĂ©fet de rĂ©gion avise la personne concernĂ©e des faits qui lui sont reprochĂ©s et de la sanction qu'elle encourt. La personne visĂ©e est mise Ă mĂȘme de prĂ©senter ses observations Ă©crites ou orales dans un dĂ©lai de quinze jours. Elle a accĂšs au dossier et peut se faire assister ou reprĂ©senter par un avocat. Au terme de cette procĂ©dure, le prĂ©fet de rĂ©gion peut prononcer la perte de l'honorabilitĂ© professionnelle. Cette dĂ©cision fixe la durĂ©e de la perte de l'honorabilitĂ©, qui ne peut excĂ©der deux ans lorsque la personne a Ă©tĂ© condamnĂ©e pour des contraventions ou la durĂ©e prĂ©vue aux articles 133-12 et suivants du code pĂ©nal et 782 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale lorsqu'elle a Ă©tĂ© condamnĂ©e pour des dĂ©lits. Si le prĂ©fet de rĂ©gion conclut que la perte de l'honorabilitĂ© constituerait une mesure disproportionnĂ©e, il peut dĂ©cider que l'honorabilitĂ© n'est pas remise en cause. Dans ce cas, les motifs qui sous-tendent cette dĂ©cision sont inscrits dans le registre Ă©lectronique national des entreprises de transport par route. Je suis Ă votre disposition pour toute information ou action. PS Pour une recherche facile et rapide des articles rĂ©digĂ©s sur ces thĂšmes, vous pouvez taper vos "mots clĂ©s" dans la barre de recherche du blog en haut Ă droite, au dessus de la photographie. Anthony BemAvocat Ă la Cour27 bd Malesherbes - 75008 ParisTel 01 40 26 25 01 Email abem foyersde soins de longue durĂ©e (Loi de 2007 sur les), L.O. 2007, chap. 8. loi codifiĂ©e 9 dĂ©cembre 2021 â (date Ă laquelle Lois-en-ligne est Ă jour) maisons de courtage d'hypothĂšques, les prĂȘteurs hypothĂ©caires et les administrateurs d'hypothĂšques (Loi de
La loi du 31 juillet 2014 relative Ă lâĂ©conomie sociale et solidaire, dite loi Hamon[1] a créé, Ă la charge de lâemployeur, un nouveau dispositif dâinformation des salariĂ©s Ă lâoccasion de la cession de leur part, dans le but de favoriser la reprise de PME par les salariĂ©s, la loi Hamon a introduit un droit dâinformation prĂ©alable des salariĂ©s le DIPS, en cas de cession du fonds de commerce ou de la majoritĂ© des parts ou actions dâune part, afin de sensibiliser le personnel Ă la reprise de la sociĂ©tĂ© dans lâhypothĂšse oĂč elle ferait lâobjet dâun projet de cession, la loi impose aux sociĂ©tĂ©s de moins de 250 salariĂ©s dâinformer tous les trois ans le personnel sur les conditions juridiques de la reprise dâune entreprise par ces la suite, la loi du 6 aoĂ»t 2015 pour la croissance, lâactivitĂ© et lâĂ©galitĂ© des chances Ă©conomiques, dite loi Macron[2] est venue amender la loi Hamon en rĂ©duisant notamment son champ dâapplication et en modifiant la sanction qui y est dĂ©crets du 28 dĂ©cembre 2015 [3] et du 4 janvier 2016 [4] viennent apporter des prĂ©cisions sur ces Le droit dâinformation prĂ©alable des salariĂ©s en cas de cession dâun fonds de commerce ou dâune cession de titresLa loi Hamon a introduit un droit dâinformation prĂ©alable des salariĂ©s, applicable depuis le 1ernovembre 2014, en cas de cession dâun fonds de commerce ou de droits sociaux. Cette obligation sâimpose prĂ©alablement Ă la rĂ©alisation de tout projet de cession rĂ©pondant aux critĂšres prĂ©vus par la loi afin de permettre aux salariĂ©s de prĂ©senter une offre de dispositif initial prĂ©voyait que lâobligation dâinformation prĂ©alable Ă©tait limitĂ©e -aux entreprises nâayant pas lâobligation de mettre en place un CE moins de 50 salariĂ©s ainsi quâaux PME de moins de 250 salariĂ©s[5] ; et-aux cessions de fonds de commerce ou de participation reprĂ©sentant plus de 50% des titres dâune SARL ou dâune sociĂ©tĂ© par violation de cette obligation Ă©tait sanctionnĂ©e par la nullitĂ© de la cession que tout salariĂ© pouvait demander dans un dĂ©lai de prescription de deux mois Ă compter de la publication de la cession en cas de cession de fonds de commerce ou de la date Ă laquelle lâensemble des salariĂ©s en avaient Ă©tĂ© informĂ©s en cas de cession de droits sociaux. Cependant, saisi dâune question prioritaire de constitutionnalitĂ©, le Conseil constitutionnel a invalidĂ© la sanction prĂ©vue en cas de dĂ©faut dâinformation des salariĂ©s le 17 juillet 2015.[6]Les principales modifications apportĂ©es au DIPS par la loi Macron et le dĂ©cret dâapplication du 28 dĂ©cembre 2015 sont entrĂ©es en vigueur le 1er janvier 2016.âą La restriction du champ dâapplication du dispositif La loi Hamon avait ouvert le champ dâapplication du dispositif Ă tous les cas de cession », englobant ainsi la vente mais aussi la donation, la fiducie, lâapport, loi Macron a restreint le champ dâapplication du DIPS qui est dĂ©sormais applicable seulement en cas de vente » dâun fonds de commerce ou dâune participation majoritaire dâune SARL ou dâune sociĂ©tĂ© par actions.âą La modification de la sanction DĂ©sormais, en cas de non-respect du DIPS, la nullitĂ© de la vente nâest plus encourue. La juridiction saisie dâune action en responsabilitĂ© pourra uniquement prononcer, Ă la demande du ministĂšre public, une amende civile dâun montant maximum Ă©quivalent Ă 2% du montant du prix de vente.âą Fixation de la date de rĂ©ception de lâinformation en cas dâinformation par LRAR Ă la date de premiĂšre prĂ©sentation Lorsque lâinformation des salariĂ©s est effectuĂ©e au moyen dâune lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception, la date Ă laquelle lâinformation est rĂ©putĂ©e avoir Ă©tĂ© reçue est la date de la premiĂšre prĂ©sentation de la lettre, au lieu de la date de la remise de la lettre au destinataire comme prĂ©vu prĂ©cĂ©demment le salariĂ© aurait ainsi pu faire Ă©chec Ă la procĂ©dure dâinformation en ne se dĂ©plaçant pas pour rĂ©cupĂ©rer le courrier.âą Modification du point de dĂ©part du dĂ©lai dâinformation de deux mois prĂ©vu pour les entreprises nâayant pas de comitĂ© dâentreprise Dans les sociĂ©tĂ©s qui n'ont pas l'obligation de mettre en place un CE, les salariĂ©s doivent ĂȘtre informĂ©s du projet de vente au plus tard deux mois avant la vente, afin de permettre Ă un ou plusieurs salariĂ©s de prĂ©senter une offre d'achat de cette dĂ©lai de deux mois est dĂ©sormais apprĂ©ciĂ© au regard de la date de cession qui est entendue comme la date de conclusion du contrat de vente signing et non plus au regard de la date de transfert de propriĂ©tĂ© closing comme prĂ©vu initialement.[7]En pratique, cette modification a un impact sur le calendrier des opĂ©rations, puisque le DIPS devra ĂȘtre purgĂ© avant la signature du contrat de vente Ă lâexclusion de la possibilitĂ© de faire figurer la purge de ce droit comme une condition suspensive Ă rĂ©aliser entre le signing et le closing. En principe, le DIPS est purgĂ© grĂące Ă la signature de lettres de renonciation par lâensemble des salariĂ©s concernĂ©s avant la signature du contrat de vente, ou Ă dĂ©faut par lâexpiration du dĂ©lai des deux Lâobligation dâinformation triennale des salariĂ©s sur la reprise de leur entreprise La loi Hamon impose aux sociĂ©tĂ©s commerciales incluant donc notamment les SNC contrairement au DIPS de moins de 250 salariĂ©s[8] dâinformer tous les trois ans le personnel sur les conditions juridiques de la reprise dâune entreprise par les salariĂ©s, sur ses avantages et ses difficultĂ©s, ainsi que sur les dispositifs dâaide dont ils peuvent bĂ©nĂ©ficier. La finalitĂ© de lâobligation dâinformation triennale est de sensibiliser le personnel Ă la reprise de la sociĂ©tĂ© en cas de projet de cession de cette loi Macron prĂ©cise que lâinformation porte Ă©galement sur les orientations gĂ©nĂ©rales de lâentreprise relatives Ă la dĂ©tention de son capital, notamment sur le contexte et les conditions dâune cession de lâentreprise et, le cas Ă©chĂ©ant, sur le contexte et les conditions dâun changement capitalistique pĂ©riodique dâinformation est entrĂ©e en vigueur grĂące Ă la parution du dĂ©cret du 4 janvier 2016 qui dĂ©termine, dâune part le contenu des informations devant ĂȘtre fournies aux salariĂ©s par lâemployeur, et dâautre part, les modalitĂ©s de communication aux salariĂ©s.âą Le contenu des informations Ă communiquer par lâemployeur aux salariĂ©s au titre de lâinformation triennale 1° Les principales Ă©tapes d'un projet de reprise d'une sociĂ©tĂ©, en prĂ©cisant les avantages et les difficultĂ©s pour les salariĂ©s et pour le cĂ©dant ;2° Une liste d'organismes pouvant fournir un accompagnement, des conseils ou une formation en matiĂšre de reprise d'une sociĂ©tĂ© par les salariĂ©s ;3° Les Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©raux relatifs aux aspects juridiques de la reprise d'une sociĂ©tĂ© par les salariĂ©s, en prĂ©cisant les avantages et les difficultĂ©s pour les salariĂ©s et pour le cĂ©dant ;4° Les Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©raux en matiĂšre de dispositifs d'aide financiĂšre et d'accompagnement pour la reprise d'une sociĂ©tĂ© par les salariĂ©s ;5° Une information gĂ©nĂ©rale sur les principaux critĂšres de valorisation de la sociĂ©tĂ©, ainsi que sur la structure de son capital et son Ă©volution prĂ©visible ;6° Le cas Ă©chĂ©ant, une information gĂ©nĂ©rale sur le contexte et les conditions d'une opĂ©ration capitalistique concernant la sociĂ©tĂ© et ouverte aux salariĂ©s.âą Les modalitĂ©s de communication La prĂ©sentation de ces informations prend la forme Ă©crite ou orale. Lorsquâelle est faite oralement, elle est donnĂ©e par le reprĂ©sentant lĂ©gal de la sociĂ©tĂ© ou son dĂ©lĂ©gataire Ă lâoccasion dâune rĂ©union Ă laquelle les salariĂ©s doivent avoir Ă©tĂ© convoquĂ©s par tout moyen leur permettant d'en avoir peut donner aux salariĂ©s lâadresse Ă©lectronique dâun ou plusieurs sites internet comportant les informations en question, Ă lâexception des deux derniers points 5° critĂšres de valorisation de la sociĂ©tĂ© et 6° contexte et conditions dâune opĂ©ration capitalistique ouverte aux salariĂ©s pour lesquels une information spĂ©cifique est il convient de souligner que la loi Macron a prĂ©vu une exception au DIPS liĂ©e Ă lâobligation dâinformation triennale. Elle prĂ©voit que le DIPS nâest pas applicable Ă lâoccasion dâune opĂ©ration de vente de fonds de commerce ou de plus de 50% des parts dâune sociĂ©tĂ©, dĂšs lors quâau cours des douze mois qui prĂ©cĂšdent cette vente, celle-ci a dĂ©jĂ fait lâobjet dâune information dans le cadre du dispositif dâinformation pĂ©riodique.[1] Loi n°2014-856 du 31 juillet 2014.[2] Loi n°2015-990 du 6 aoĂ»t 2015.[3] DĂ©cret du 28 dĂ©cembre 2015, entrĂ© en vigueur le 1er janvier 2016.[4] DĂ©cret du 4 janvier 2016, entrĂ© en vigueur le 6 janvier 2016.[5] Pour ĂȘtre qualifiĂ©e de PME, la sociĂ©tĂ© de moins de 250 salariĂ©s doit en outre rĂ©aliser un chiffre dâaffaires annuel nâexcĂ©dant pas 50 M⏠ou un total de bilan nâexcĂ©dant pas 43 MâŹ.[6] Conseil Constitutionnel, 17 juillet 2015, n°2015-475 QPC.[7] Articles et du Code de commerce.[8] Cette obligation sâapplique Ă un plus grand nombre de sociĂ©tĂ©s que le DIPS dans la mesure oĂč les seuils en termes de chiffre dâaffaires et de total de bilan ne sâappliquent pas pour lâinformation triennale.