Le malaise dâun salariĂ© lors dâune visite mĂ©dicale au service de santĂ© au travail qualifiĂ© dâaccident du travail RĂ©fĂ©rence Cass., 2e civ., 6 juillet 2017 n° F-P+B, CPAM de la Haute Garonne c/ StĂ© Kuehne Nagel AĂ©rospace et Industry RĂ©sumĂ© Un salariĂ© victime dâun malaise entraĂźnant son dĂ©cĂšs dans la salle dâattente du service de santĂ© au travail lors dâune visite mĂ©dicale pĂ©riodique inhĂ©rente Ă lâexĂ©cution de son contrat de travail est placĂ© sous lâautoritĂ© et la surveillance de son employeur. Il bĂ©nĂ©ficie donc dâune prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail et entre ainsi dans le champ dâapplication de la lĂ©gislation professionnelle. Mots-clĂ©s accident du travail, malaise, locaux du service de santĂ© au travail, visite mĂ©dicale pĂ©riodique, prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail, reconnaissance Note rĂ©alisĂ©e par Marion TournĂ©, Etudiante en M2 Droit et management de la santĂ© au travail, sous la direction de CĂ©line Leborgne-Ingelaere, MCF en droit privĂ©. JusquâĂ prĂ©sent, la Cour de cassation affirmait que lâaccident subi au temps et au lieu de travail Ă©tait prĂ©sumĂ© ĂȘtre un accident du travail[1]. Aujourdâhui, par son arrĂȘt en date du 6 juillet 2017, la deuxiĂšme Chambre civile de la Cour de cassation opĂšre une reformulation de ce principe. En effet, la Cour confirme que la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail repose sur le rapport dâautoritĂ© et de surveillance entre le salariĂ© et son employeur. En lâespĂšce, un salariĂ© est victime dâun malaise auquel il succombe, le 30 mai 2013, au sein de la salle dâattente du service de santĂ© au travail alors quâil allait passer une visite mĂ©dicale pĂ©riodique. La sociĂ©tĂ© a dĂ©clarĂ© lâaccident Ă la caisse primaire dâassurance maladie de Haute Garonne qui lâa pris en charge au titre de la lĂ©gislation professionnelle. Toutefois, le malaise sâest produit un jeudi matin, jour durant lequel il ne travaillait pas dans son entreprise. Ainsi, la sociĂ©tĂ© saisit la juridiction de sĂ©curitĂ© sociale et demande lâinopposabilitĂ© de cette dĂ©cision. La Cour dâappel de Toulouse accueille favorablement la demande de la sociĂ©tĂ©, dans un arrĂȘt en date du 10 mai 2016. En effet, selon la Cour dâappel de Toulouse, le malaise dont a Ă©tĂ© victime le salariĂ© sâest produit un jour durant lequel le salariĂ© ne travaillait pas au sein de lâentreprise. Par consĂ©quent, le malaise a eu lieu en dehors du lieu de travail habituel. Par ailleurs, il est survenu en dehors de tout fait accidentel soudain puisque la victime nâeffectuait Ă ce moment-lĂ aucun effort particulier. De fait, la preuve de la matĂ©rialitĂ© du malaise nâest pas rapportĂ©e. Ainsi, selon la Cour dâappel de Toulouse, le salariĂ© nâavait pas Ă bĂ©nĂ©ficier de la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail. La caisse primaire dâassurance maladie se pourvoit alors en cassation devant la deuxiĂšme Chambre civile afin que lâarrĂȘt de la Cour dâappel de Toulouse soit annulĂ© et cassĂ©. Le salariĂ© faisant un malaise entrainant sa mort au sein du service de santĂ© au travail, dans le cadre dâune visite mĂ©dicale pĂ©riodique, peut-il bĂ©nĂ©ficier de la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail en raison du seul rapport dâautoritĂ© qui lâunit Ă son employeur ? La deuxiĂšme Chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrĂȘt en date du 6 juillet 2017, accueille favorablement la demande de la caisse primaire dâassurance maladie. En effet, la Cour de cassation casse et annule lâarrĂȘt rendu par la Cour dâappel de Toulouse le 10 mai 2016 sur le fondement de lâarticle L. 411-1 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale et affirme que le salariĂ© est au temps et au lieu de travail tant quâil est soumis Ă lâautoritĂ© et Ă la surveillance de son employeur. En consĂ©quence, le salariĂ© qui a Ă©tĂ© victime dâun malaise dans les locaux du service de santĂ© au travail alors quâil attendait pour passer une visite mĂ©dicale pĂ©riodique, visite inhĂ©rente Ă lâexĂ©cution de son contrat de travail, doit bĂ©nĂ©ficier de la prĂ©somption dâimputabilitĂ©. Il sera judicieux de rappeler les rĂšgles permettant la qualification de lâĂ©vĂ©nement en accident de travail en distinguant lâaccident survenu par le fait du travail de lâaccident survenu Ă lâoccasion du travail Partie 1. Enfin, dans le cas dâespĂšce, il conviendra de remarquer que la Cour de cassation se fonde uniquement sur le rapport dâautoritĂ© qui unit le salariĂ© Ă son employeur pour reconnaitre le malaise en accident du travail Partie 2. La qualification dâaccident de travail et la prĂ©somption dâimputabilitĂ© Dans cette affaire, alors que la Cour de cassation et la caisse primaire dâassurance maladie affirment que le malaise a eu lieu Ă lâoccasion du travail A, pour la sociĂ©tĂ© et la Cour dâappel celui-ci est causĂ© par le fait du travail B. La qualification dâaccident survenu par le fait du travail par la sociĂ©tĂ© et la Cour dâappel En lâespĂšce, la sociĂ©tĂ© ne souhaite pas que le malaise du salariĂ© soit reconnu au titre de la lĂ©gislation professionnelle. Dâailleurs, la Cour dâappel, dans son arrĂȘt du 10 mai 2016 se fonde sur un argument factuel. En effet, lors du malaise ayant entrainĂ© sa mort qui sâest produit un jeudi entre 10 heures et 11 heures selon la dĂ©claration, le salariĂ© ne travaillait pas au sein de lâentreprise. Il se trouvait dans la salle dâattente du service de santĂ© au travail, afin de passer une visite mĂ©dicale pĂ©riodique. Ainsi, pour la Cour dâappel lâaccident sâest produit en dehors du lieu de travail. De plus, la Cour argue que lâaccident mortel nâa pas Ă©tĂ© soudain puisque le salariĂ© nâeffectuait aucun effort particulier lorsquâil est survenu. Ainsi, la preuve du caractĂšre soudain nâaurait pas Ă©tĂ© rapportĂ©e. En se rĂ©fĂ©rant Ă lâarticle du Code de la sĂ©curitĂ© sociale, il y a lieu de constater quâ est considĂ©rĂ© comme accident du travail, quelle quâen soit la cause, lâaccident survenu par le fait ou Ă lâoccasion du travail Ă toute personne salariĂ©e ou travaillant, Ă quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs dâentreprise »[2]. Ainsi, selon la Cour dâappel le malaise serait intervenu par le fait du travail, autrement dit, en dehors du lieu et du temps de travail, par consĂ©quent, il ne pouvait pas bĂ©nĂ©ficier de la prĂ©somption dâimputabilitĂ©. DĂšs lors, lorsque lâaccident ne se produit pas au temps et au lieu de travail, le salariĂ© ne peut pas se prĂ©valoir de la prĂ©somption dâimputabilitĂ©, toutefois la qualification dâaccident du travail nâest pas pour autant exclue puisque le salariĂ© peut rapporter la preuve que lâaccident a eu lieu par le fait du travail »[3]. Or, la Cour de cassation dĂ©fend une autre thĂšse. La qualification du malaise dâaccident survenu Ă lâoccasion du travail par la Cour de Cassation et la caisse primaire dâassurance maladie En lâespĂšce, la caisse primaire a reconnu le malaise mortel du salariĂ© au titre de la lĂ©gislation professionnelle. La Cour de cassation affirme quant Ă elle que le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie de la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail puisque lâaccident a eu lieu Ă lâoccasion » du travail. Quels sont les arguments de la Cour de cassation ? Tout dâabord, la Cour de cassation affirme que le temps nĂ©cessitĂ© par les visites mĂ©dicales pĂ©riodiques est assimilĂ© Ă du temps de travail ». Lâaccident serait alors survenu sur un lieu considĂ©rĂ© comme professionnel. En effet, lâobligation de se prĂ©senter Ă une visite mĂ©dicale Ă©tant inhĂ©rente au contrat de travail et donc, a fortiori, au pouvoir de direction de lâemployeur, les services de mĂ©decine du travail devaient Ă juste titre ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des lieux professionnels »[4]. Par consĂ©quent, le salariĂ© victime dâun malaise mortel se trouvait bien sur un lieu professionnel Ă©tant donnĂ© que la visite mĂ©dicale pĂ©riodique est inhĂ©rente Ă son contrat de travail. Ensuite, il convient de prĂ©ciser que la qualification professionnelle de lâaccident du travail ne pourra ĂȘtre Ă©cartĂ©e que si la sociĂ©tĂ© arrive Ă prouver que le malaise mortel du salariĂ© a une origine totalement Ă©trangĂšre au travail[5]. Et câest dâailleurs ce quâa tentĂ© de faire la sociĂ©tĂ© dans le cas dâespĂšce. En effet, lâemployeur a tentĂ© en vain de renverser la prĂ©somption dâimputabilitĂ© en revendiquant le fait que le salariĂ© Ă©tait atteint dâune hĂ©patite C, ce qui reprĂ©sentait alors un facteur de risque majeur[6]. Toutefois, la Cour de cassation nâa pas retenu cet argument et affirme au contraire que le malaise mortel du salariĂ© au sein des locaux du service de santĂ© au travail est un accident du travail. Enfin, la Cour de cassation fonde sa dĂ©cision sur le rapport dâautoritĂ© qui lie le salariĂ© Ă son employeur au visa de lâarticle du Code de la sĂ©curitĂ© sociale. Ainsi, dĂšs lors quâil est soumis Ă lâautoritĂ© et Ă la surveillance de son employeur, le salariĂ© est prĂ©sumĂ© ĂȘtre au temps et au lieu de travail. De fait, peu importe que lâaccident se soit produit dans un local extĂ©rieur pourvu que le salariĂ© se soit rendu au sein de celui-ci dans un but professionnel[7]. En dâautres termes, la Cour de cassation fait primer le rapport dâautoritĂ© sur le critĂšre de lieu et de temps de travail. La qualification dâaccident du travail ayant pour seul fondement le rapport dâautoritĂ© unissant le salariĂ© Ă son employeur En lâespĂšce, la Cour de cassation affirme que le fondement de la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail relĂšve du rapport dâautoritĂ© qui lie le salariĂ© Ă son employeur A. Alors, il faudra observer une nouvelle formulation du principe accompagnant lâarticle du Code de la sĂ©curitĂ© sociale B. La qualification du malaise en accident du travail uniquement fondĂ© sur le rapport dâautoritĂ© entre le salariĂ© et son employeur En lâespĂšce, dans lâarrĂȘt du 6 juillet 2017, la deuxiĂšme Chambre civile de la Cour de cassation casse et annule lâarrĂȘt de la Cour dâappel de Toulouse au motif que le salariĂ© est au temps et au lieu de son travail tant quâil est soumis Ă lâautoritĂ© et Ă la surveillance de son employeur ». En effet, la Cour de cassation prĂ©cise que la visite mĂ©dicale pĂ©riodique que devait passer le salariĂ© Ă©tait inhĂ©rente Ă lâexĂ©cution de son contrat de travail. Au regard de lâarticle du Code du travail, il convient dâindiquer que le temps nĂ©cessitĂ© par les visites et les examens mĂ©dicaux, y compris les examens complĂ©mentaires, est soit pris sur les heures de travail des travailleurs sans quâaucune retenue de salaire puisse ĂȘtre opĂ©rĂ©e, soit rĂ©munĂ©rĂ© comme temps de travail effectif lorsque ces examens ne peuvent avoir lieu pendant les heures de travail »[8]. De ce fait, la visite mĂ©dicale pĂ©riodique qui devait se dĂ©rouler en dehors du temps de travail du salariĂ© doit ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©e comme du temps de travail effectif. Quelles sont alors les consĂ©quences de cette qualification sur le lien qui unit le salariĂ© Ă son employeur ? Aux termes de lâarticle du Code du travail, le temps de travail effectif correspond au temps pendant lequel le salariĂ© est Ă la disposition de lâemployeur et se conforme Ă ses directives sans pouvoir vaquer librement Ă des occupations personnelles »[9]. Le salariĂ© se trouvait donc sous lâautoritĂ© de lâemployeur. Partant, cette rĂšgle sâapplique Ă©galement au salariĂ© en mission qui nâest pas forcĂ©ment au temps et au lieu de travail mais qui doit tout de mĂȘme demeurer dans les limites de sa mission pour bĂ©nĂ©ficier de la lĂ©gislation professionnelle », et pour lequel le critĂšre dâautoritĂ© est Ă©largi aux risques que les fonctions occasionnent »[10]. Enfin, en principe, lâapprĂ©ciation du rapport de subordination est laissĂ©e Ă la seule apprĂ©ciation souveraine des juges du fond comme le rappelle lâarrĂȘt du 20 dĂ©cembre 2001 de la Chambre sociale de la Cour de cassation[11]. Or, il en est autrement dans le cas dâespĂšce. En lâespĂšce, la Cour de cassation conserve le contrĂŽle de la valeur des Ă©lĂ©ments retenus » et affirme que le critĂšre dâautoritĂ© permet Ă lui seul de faire jouer la prĂ©somption dâimputabilitĂ© »[12]. DĂšs lors, la preuve de la matĂ©rialitĂ© de lâĂ©vĂ©nement nâavait pas Ă ĂȘtre rapportĂ©e. Le renversement de la formulation classique de lâarticle L. 411-1 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale GĂ©nĂ©ralement, la Cour de cassation a pour habitude de retenir que lâaccident subi au temps et au lieu de travail est prĂ©sumĂ© ĂȘtre un accident du travail »[13]. Comme cela a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© ci-dessus, il est donc sous lâautoritĂ© de son employeur, Ă moins que lâemployeur rĂ©ussisse Ă prouver que le malaise a eu lieu en raison dâune cause totalement Ă©trangĂšre au travail. Or, ici, dans le cas dâespĂšce, la Cour de la cassation considĂšre que tant quâil est soumis Ă lâautoritĂ© et Ă la surveillance de lâemployeur, le salariĂ© est au temps et au lieu de son travail. DĂšs lors, cet arrĂȘt prĂ©sente lâintĂ©rĂȘt de rappeler que le fondement de la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail de lâaccident est le rapport dâautoritĂ© qui unit le salariĂ© Ă son employeur »[14]. Câest en ce sens que la formulation est nouvelle. La Cour de cassation renverse alors la formulation classique selon laquelle lâaccident subi au temps et au lieu de travail est prĂ©sumĂ© ĂȘtre un accident du travail »[15]. En dĂ©finitive, lâarrĂȘt de la deuxiĂšme Chambre civile de la Cour de cassation en date du 6 juillet 2017 renouvelle la formulation classique dâun principe emblĂ©matique reposant sur lâarticle du Code de la sĂ©curitĂ© sociale. DĂ©sormais, la prĂ©somption dâimputabilitĂ© au travail lors dâun accident professionnel relĂšverait uniquement du rapport dâautoritĂ© qui unissait le salariĂ© Ă son employeur. Toutefois, il serait judicieux de se demander si la solution retenue aurait Ă©tĂ© identique dans lâhypothĂšse oĂč le salariĂ© aurait demandĂ© Ă passer une visite mĂ©dicale Ă lâinsu de son employeur comme le prĂ©voit lâarticle du Code du travail[16], mais les juges de la sĂ©curitĂ© sociale ne sont pas encore aller aussi loin dans leurs rĂ©flexions[17]. Ainsi, il conviendra de retenir que le critĂšre de lâorigine professionnelle de lâĂ©vĂ©nement se substitue au critĂšre du temps de travail, utilisĂ© par la jurisprudence antĂ©rieure. [1] Cass. 2e civ., 4 juillet 2007 n° [2] [3] WILLMAN Christophe, ImputabilitĂ© dâun accident du travail, hors temps et lieu de travail », Lexbase Hebdo â Edition sociale, n°707, 20 juillet 2017, p. 3. [4] MARTIN RĂ©my, Un accident survenu lors dâune visite mĂ©dicale, hors du temps de travail, est-il constitutif dâun accident du travail ? », Gazette du Palais, n°43, 12 dĂ©cembre 2017, p. 53. [5] RJS, Octobre 2017, SĂ©curitĂ© sociale n°702. [6] D. Un malaise survenant dans la salle dâattente du mĂ©decin du travail dans le cadre dâune visite pĂ©riodique est un accident du travail », Jurisprudence Sociale Lamy, n°439, 10 octobre 2017. [7] TAURAN Thierry, Observations sous Cour de cassation 2e civ., 6 juillet 2017, n° M. X⊠c/ SociĂ©tĂ© Kuehne Nagel Aerospace et Industry, RDSS, n°5, 30 octobre 2017, [8] [9] [10] ASQUIINAZI-BAILLEUX Dominique Le critĂšre dâautoritĂ© permet Ă lui seul la qualification dâaccident du travail », La Semaine Juridique Social, n°35, 5 septembre 2017, act. 1270, [11] Cass., soc., 20 dĂ©cembre 2001, n° [12] ASQUIINAZI-BAILLEUX Dominique, op. cit., [13] Cass., 2e civ., 4 juillet 2007, n° [14] ASQUIINAZI-BAILLEUX Dominique, op. cit., [15] [16] C.,trav., R. 4624-34 [17] ASQUIINAZI-BAILLEUX Dominique, op. cit.,
Imprimergratuitement. La publication de lâarrĂȘtĂ© du 15 dĂ©cembre 2021 , au JO du 18, confirme les valeurs mensuelles et journaliĂšres du plafond de sĂ©curitĂ© sociale au 1 er janvier 2022. Le 1 er janvier de chaque annĂ©e, le plafond de sĂ©curitĂ© sociale est dĂ©voilĂ©. Dans les rĂ©gions d'outre-mer oĂč la voirie nationale a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă la rĂ©gion, les rĂšgles relatives aux pouvoirs de police de la circulation routiĂšre dĂ©volus au prĂ©sident du conseil rĂ©gional sont fixĂ©es par les articles L. 4433-24-1-1 et L. 4433-24-1-2 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales ci-aprĂšs reproduits " Art. L. 4433-24-1-1-A compter du transfert de la voirie nationale Ă une rĂ©gion d'outre-mer, le prĂ©sident du conseil rĂ©gional gĂšre le domaine transfĂ©rĂ©. A ce titre, il exerce les pouvoirs de police affĂ©rents Ă cette gestion, notamment en ce qui concerne la circulation sur ce domaine sous rĂ©serve des attributions dĂ©volues par le prĂ©sent code au maire et au prĂ©fet. Art. L. 4433-24-1-2-Le prĂ©fet peut, dans le cas oĂč il n'y aurait pas Ă©tĂ© pourvu par le prĂ©sident du conseil rĂ©gional et aprĂšs une mise en demeure restĂ©e sans rĂ©sultat, exercer les attributions dĂ©volues au prĂ©sident du conseil rĂ©gional en matiĂšre de police en vertu de l'article L. 4433-24-1-1. " Envigueur. Article L137-15 Code de la sĂ©curitĂ© sociale. Les revenus d'activitĂ© assujettis Ă la contribution mentionnĂ©e Ă l'article L. 136-1 et exclus de l'assiette des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale dĂ©finie au premier alinĂ©a de l'article L. 242-1 du prĂ©sent code et au deuxiĂšme alinĂ©a de l'article L. 741-10 du code rural et de la pĂȘche maritime sont soumis Ă une contribution Ă